CE QUI EST FLOU DANS LE REFORME…ET TRES INQUIETANT !
1 – LA REPARTITION HORAIRE, LES EFFECTIFS.
• Pour les matières du tronc commun , du moins provisoirement (en effet, cédant à diverses pressions et pour calmer les esprits, le ministre y réintroduit semaine après semaine de plus en plus de disciplines, mais avec des horaires ridicules. )
- 3 h.30 à 4 h. en Mathématiques, contre 4 h. aujourd’hui dont 1 h. dédoublée, +1 h. d’aide individualisée ( effectif maximum de 8 élèves pour ceux qui en ont besoin).
- 3 h. à 3h.30 en Histoire et Géographie, contre 4 h. aujourd’hui dont 1h. quinzaine dédoublée.
- 4 h. de Français, contre 4 h. 30 aujourd’hui dont 1 h. quinzaine dédoublée + 1 h. d’aide individualisée ( même principe que pour les Maths).
- 5 h. de Langues.
- 3 h. de sciences expérimentales, contre 2 h. de SVT ( 1,5 h dédoublée et 1h en classe entière tous les 15 jours ) et 3 h.30 de sciences physiques aujourd’hui ( 1,5 h dédoublée et 2 h en classe entière)
-2 h. d’EPS.
CHAQUE MATIERE VOIT SON HORAIRE DIMINUER. ET IL N’Y A AUCUNE INDICATION SUR LES DEDOUBLEMENTS . Chacun sait en effet qu’enseigner à des classes de 33 élèves (effectif des classes de 2nde au lycée Flaubert) et enseigner, au moins 1 fois par semaine, à des classes dédoublées, c’est pareil !
Aux dernières nouvelles, il serait question d’éventuels dédoublements (enfin, peut-être…) en Langues et en Sciences. Quant aux Maths et au Français, on renverrait ça au bon vouloir de chacun, dans le cadre bien commode de « l’autonomie des établissements », ce qui est tout à fait inacceptable.
• Pour les modules :
Nous n’avons à ce jour aucune indication sur les effectifs. Donc, on peut imaginer le pire( des modules à 35 ?)
• Pour les 3 h. d’accompagnement :
Nous ne savons pas si tous les élèves seront concernés, ni sur combien de temps (1 semestre, 2 semestres ? ), ni qui les assurera, ni si elles seront intégrées dans le service des enseignants ou proposées en heures supplémentaires.
2 – LES CONTENUS, L’EVALUATION, L’ORIENTATION ;
Il est évident qu’une réforme aussi importante devrait s’accompagner d’une véritable réflexion sur les programmes, les objectifs à atteindre, et l’examen final.
Qu’en est-il réellement ?
• Le calendrier aberrant imposé par un ministre qui veut à tout prix REFORMER POUR REFORMER ( en faisant passer les enseignants pour des conservateurs arriérés et rétrogrades) interdit une véritable refonte des programmes du secondaire. On va donc probablement procéder par soustraction, en enlevant un chapitre, une notion…
• A ce jour, il n’est pas question de changer les épreuves du bac, et la classe de 1ère ne serait en rien déterminée par les modules suivis en 2nde. Les élèves qui auront suivi cette nouvelle seconde devront-ils s’adapter, comme s’ils avaient eu la même formation que par le passé ?
EN FAIT RIEN N’A ENCORE ETE PENSE AU NIVEAU DE LA 1ère ET DE LA TERMINALE, mais au lieu de mener une réflexion sur l’ensemble des 3 années, le ministre préfère imposer la réforme des secondes à la rentrée 2009, quitte à reporter d’un an la réforme en 1ère et terminale (à la rentrée 2011 selon ses dernières déclarations).
Chacun appréciera la cohérence et la rigueur de l’ensemble…
• Le contenu des modules n’est pas encore déterminé. On sait néanmoins qu’ils devront être attractifs (forcément, puisqu’ils seront en concurrence les uns avec les autres). Mais rien sur les compétences à acquérir, encore moins sur une éventuelle progression (forcément, puisqu’on pourra abandonner au bout d’1 semestre et « essayer » autre chose).
Rien non plus sur l’évaluation des élèves dans les modules. Au départ, il n’en était pas question, maintenant, oui, peut-être…)
• Et à la fin de la seconde ?
Il devient de plus en plus évident qu’il s’agira de laisser passer les flux, en conseillant sans imposer, et en évitant les redoublements.
Le lycée de demain sera donc le lycée pour tous, où tous viendront chercher un diplôme qui n’aura plus aucune valeur, et qui aura pour seule fonction d’ouvrir la porte de l’université (qui elle-même…). La sélection, la vraie, se fera ailleurs, autrement, par des voies détournées. Il n’est pas très compliqué de savoir à qui elle profitera.
3 – UNE REFORME BACLEE .
Les informations sont données au compte-gouttes :
• Début décembre, le ministère « révèle » enfin les matières du tronc commun ( et les horaires). Surprise ! Elles sont plus nombreuses que prévu ! Par exemple on y trouve les sciences expérimentales, éliminées au départ.
Pourquoi ? On peut supposer que la guerre a été rude dans les couloirs du ministère, et que le marchandage continue encore aujourd’hui ; Les associations de spécialistes sont montées au créneau, chacun a défendu sa chapelle, pour un résultat de toute façon dérisoire. Quant à la réflexion pédagogique et à l’intérêt des élèves…
• Les corps d’inspection sont à peine consultés, et très peu informés. Des équipes restreintes planchent ( à toute vitesse) sur les programmes , mais rien ne filtre. Même « méthode » sur la question de l’accompagnement.
• Les chefs d’établissement ne sont pas non plus au courant . La 1ère réunion avec le recteur a eu lieu seulement le lundi 24 nov.
Dans un cadre encore très flou, on leur a demandé de prévoir l’organisation de l’an prochain et de proposer une carte des modules ! A Flaubert, la direction a choisi de reconduire le cadre des options existant actuellement sur l’établissement.
Mais que va-t-il se passer pour les classes européennes ? Personne ne le sait, même pas au ministère, où il est probable qu’on ne s’est pas encore posé la question.
RECEMMENT, LE RECTEUR S’EST EXPRIME POUR RASSURER ET CALMER LES ESPRITS :
Il n’y aurait
- Pas de suppressions de postes liés à la réforme
- Pas de remise en cause du bac
- Pas de diminution du volume horaire dispensé
- Aucune suppression d’options
Ah bon ! On prend les paris ? pour 2009 ? pour 2010 ? Ou on lutte contre la réforme ?